Tournée auteurs Patrick Raynal 2012

8 février 2012

Intervention de Patrick Raynal au Collège François Truffaut (Strasbourg)

Collège François Truffaut, 67200 Strasbourg

Lecture et rencontre pédagogique avec des élèves du collège.

Les classes de CLA2, de 3e Entreprise ainsi qu'une classe de 3e générale du collège François Truffaut rencontrent l'auteur de romans policiers. Ce spécialiste du roman noir ou « polar », également critique littéraire, interviendra sur des aspects de son activité d'écrivain et aura l'occasion d'expliquer sa théorie selon laquelle le « roman noir est l’avenir du roman ». Les élèves seront invités à dialoguer avec l'auteur et à lui poser des questions. Patrick Raynal de son côté lira quelques extraits de ses oeuvres.

Patrick Raynal
Patrick Raynal, août 2013 photo AndreeLaPapivore

 

Repères biographiques

Patrick Raynal est un homme à multiples facettes. Il est à la fois romancier, journaliste, scénariste, éditeur et traducteur. Mais c’est au travers du roman policier qu’il déploie tout son talent. Spécialiste de la littérature américaine il affirme que le « roman noir est l’avenir du roman ». En 1995, il a obtenu le prix Mystère de la critique pour son roman Fenêtre sur femme. Antoine Gallimard lui confiera jusqu’en 2004 la légendaire collection de polars « Série Noire ».

Patrick Raynal, né le 1er juillet 1946 à Paris, est écrivain, éditeur, scénariste et journaliste. Patrick Raynal passe une partie de son enfance dans le Sud-Ouest de la France. Après avoir fréquenté de nombreux collèges, à 14 ans il rejoint son père à Saint-Paul. En 1969 obtient une maîtrise de lettres modernes à la faculté de Nice, ville qu'il mettra en scène dans ses premiers romans. Il milite activement dans les mouvements d'extrême gauche (Gauche prolétarienne).
Il devient critique spécialisé en littérature policière pour Nice Matin de 1982 à 1988. En 1982, il publie Un tueur dans les arbres, son premier roman. En 1989 il propose à Télérama un reportage aux États-Unis sur quatre écrivains de son panthéon américain (James Crumley, Jim Harrison, Tony Hillerman et Richard Ford). Il découvre au cours de ce voyage la ville de Missoula (Montana) et ses nombreux écrivains. Considéré comme un spécialiste de la littérature américaine, il collabore, de 1990 à 1995, au journal Le Monde (Le Monde des Livres). La même année, il obtient le Prix Mystère de la critique pour son roman Fenêtre sur femmes.
En 1991, Antoine Gallimard lui confie la direction de la fameuse collection de polars Série Noire qu'il dirigera jusqu'en 2004. En 1992 il crée la collection La Noire dont la première couverture reproduit le négatif de la célèbre Collection Blanche de Gallimard. En 1995 dans le numéro de février de la revue Esprit (pages 77 à 96) il affirme que le « roman noir est l’avenir du roman ».
Compagnon de route du festival Étonnants voyageurs depuis ses débuts, il en est le vice président jusqu'à sa démission le 4 décembre 2008. En novembre 2004, il rejoint les Éditions Fayard (Collection Fayard Noir). Cette collaboration a cessé en novembre 2009, après le départ de Claude Durant, cependant il continuera, après cette date, à assurer la direction littéraire de tous les ouvrages achetés sur ses conseils.
Également scénariste, il a participé, en 1998, à l'écriture du film Le Poulpe avec Jean-Bernard Pouy et Guillaume Nicloux. Son dernier ouvrage paru, Lettre à ma grand-mère (Flammarion) n'est pas un roman mais un récit autobiographique après la lecture du manuscrit de Marie Pfister, sa grand-mère, déportée à Ravensbrück pour faits de Résistance.
Il collabore à la revue XXI (reportage en automne 2008 : « Aux sources du polar nordique », XXI, n°3 et en 2009 : « Henning Mankell au Mozambique », XXI Hors série).
Auteur de nombreuses préfaces, il vient de signer celles des deux volumes de « Georges Simenon, romans américains » parus aux éditions Omnibus en 2009.
Père de trois enfants et grand-père, il est marié depuis 1970 avec Arlette Lauterbach (traductrice d'italien et co-auteur du Livre de Cuisine de la Série Noire et du Livre des Alcools de la Série Noire chez Gallimard).

A lire aussi : Portrait Patrick Raynal par Hervé Destouches, Libération

 

Bibliographie

Romans et nouvelles

– Lettre à ma grand-mère (Flammarion 2008)
– Le Débarcadère des anges (La Branche 2006 - Suite noire n°3)
– Retour au noir (Flammarion 2006 - Le Seuil 2009: Point n°2093)
– Ex (Denoël 2009)
– La Poignée dans le coin (Baleine 2001:Série grise n°8)
– Corbucci - Recueil de nouvelles (Albin Michel 2001)
– Le Marionnettiste (Le Masque 1999 - Gallimard 2001 : Folio policier n°202)
– Le Ténor hongrois - Recueil de nouvelles (Flammarion 1999 - J'ai lu 2004 : J'ai lu n°7373)
– En cherchant Sam (Flammarion 1998 - Le Seuil 1999 : Points n°682)
– Arrêtez le carrelage - Le Poulpe (Baleine 1995 - Flammarion 1998 : Librio noir n°207)
– Né de fils inconnu (Albin Michel 1995 - LGF 1997: Le livre de poche n°17020)
– Arrêt d'urgence (Albin Michel 1990 - LGF 1992 : Le livre de poche n°7596 - Gallimard 2003 : Folio policier n°295)
– Nice-Est (Calmann-Lévy 1988 - Presses Pocket 1990 : n°3492 - Baleine 1997)
– Fenêtre sur femmes (Albin Michel 1988 - LGF 1991 : Le livre de poche n°7306 - Gallimard 2002 : Folio policier N°267)
– Nice, 42ème rue (Fleuve noir 1985 présenté Patrick Mosconi - Baleine 1997 - Gallimard 1999 : Folio policier n°128) Préface Jean-Bernard Pouy
– La Clef de seize (Albin Michel 1982 : Sanguine n°16 In Very
– Nice - Baleine 1996 - Gallimard 2000 : Folio policier n°152)
– Un tueur dans les arbres (Albin Michel 1982 : Sanguine n° 8)

Romans en collaboration

– The Farce of the destin avec Jean Bernard Pouy (Les Contrebandiers 2005)
– La Farce du destin avec Jean Bernard Pouy (Les Contrebandiers 2004)
– Chasse à l'homme avec Jean Bernard Pouy - Postface Jean-Luc Fromental (Mille et une Nuits 2000 : Petite collection N°278)
– Le Poulpe - le film - avec Jean-Bernard Pouy et Guillaume Nicloux (Baleine 2000)
– Blue movie - Roman interactif - avec Françoise Rey (Blanche 1997 - Blanche 2001 : Bibliothèque blanche n°13)
– La Vie duraille avec J-Bernard Pouy et Daniel Pennac, pseudonyme J.B. Nacray (Fleuve noir 1985 et 1997)

Divers

– Le Livre des alcools de la Série noire avec Arlette Lauterbach - Préface Jean-Marie Laclavetine - Illustrations Joëlle Jolivet (Gallimard 2001)
– Préface Le livre de cuisine de la Série Noire, Gallimard, coll. Série noire, 1999. auteurs : Arlette Lauterbach et Alain Raybaud ; ill. Jochen Gerner.
– La plaine - poème - illustrations Frédéric Raynal (Le Ricochet 1998)
– Blues Mississippi Mud - photographies de Patrick Bard (La Martinière 1993)

Bandes dessinées

– Sexual killer avec Didier Eberoni (Albin Michel 2004)
– Arrêtez le carrelage avec Joe G. Pinelli (6 Pieds sous terre 2001 : Céphalopode n°5)
– Nostalgia in Time square avec Jacques Ferrandez (Futuropolis 1987)

Romans pour la jeunesse

– Kidu (Syros jeunesse 2003 : Rat noir n°8)
– Le Médaillon suivi de La Piste de l'ombre (Gallimard 2003 : Folio junior n°1255)

Traductions (de l'anglais)

– Poussière tu seras de Sam Millar The Darkness of the Bones) (Fayard 2009 : Fayard Noir)
– L'Œil du criquet de James Sallis (Eye of the Cricket) (Gallimard 2003 : La Noire) avec Isabelle Maillet
– Le Faucheux de James Sallis (The Long-legged Fly) (Gallimard 1997 : La Noire) avec Jeanne Guyon

 

Lettre à ma grand-mère, roman autobiographique (2008)
Lettre à ma grand-mère
roman autobiographique (2008)

Lettre à ma grand-mère, roman autobiographique (2008)

Présentation de l'éditeur

« J'ai été élevé par mes grands-parents maternels. Soixante ans plus tard, j'ai appris totalement par hasard que ma grand-mère avait laissé un journal racontant ses quinze mois de déportation à Ravensbrück, Matricule 38971. En lisant ce manuscrit, j'ai compris que ce n'était pas un journal, mais des souvenirs de déportation. J'ai choisi de raconter ma rencontre avec le récit de Marie Pfister. J'ai laissé mes souvenirs se juxtaposer aux siens jusqu'à lui écrire des choses que je n'avais encore jamais dites. L'émotion de la lire par-dessus les années est, elle, inexprimable. »
A travers un texte rédigé par sa grand-mère et longtemps disparu, un homme déjà mûr découvre un passé familial enfoui. Lettre à ma grand-mère est à la fois l'histoire d'un secret de famille, le récit d'une enfance dans l'après-guerre qui s'éclaire a posteriori, et le parcours d'une résistante « ordinaire ». Où comment les convictions se transmettent et les hommes se forgent à partir de l'histoire de leurs parents, même lorsqu'elle est cachée.

 

Le Médaillon suivi de Sur la piste de l'ombre, nouvelles (2003)

Présentation de l'éditeur

Manu sort du lycée, il est seul et ils sont cinq. Ses vêtements ne les intéressent pas, ils prennent son sac à dos. Pas grand-chose en somme... Mais quand il s'aperçoit que son médaillon fétiche est resté dedans, Manu n'hésite pas : il part sur les traces de ses agresseurs. En s'enfonçant en pleine nuit dans leur territoire, la banlieue Nord de Paris, il est loin d'imaginer ce qui l'attend...
Quand un jeune garçon se retrouve loin de chez lui et de son univers quotidien... Deux nouvelles à l'atmosphère envoûtante, deux aventures initiatiques riches en émotions et en enseignements.

Le Médaillon suivi de Sur la piste de l'ombre, nouvelles (2003)
Le Médaillon suivi de Sur la piste de l'ombre
nouvelles (2003)

 

Melancolia
Melancolia, roman (2000)

Melancolia, roman (2000)

Présentation de l'éditeur

Un détective privé niçois, soixante-huitard désabusé au passage de la cinquantaine, débarque à Colmar. Bourré de préjugés sur cette « ville de bourgeois » vieillissante en cette fin de second millénaire, il recherche une femme disparue. Mais cette quête va le mener au-delà des apparences, au-delà des fausses pistes, au-dedans de lui-même peut-être, et dans un rythme qui lui paraîtra languissant, alors que son énigme se résoudra en guère plus de huit jours. Mais qu'est-ce qu'une semaine d'errance dans une vie ? Parfois peu, parfois beaucoup.
Patrick Raynal fut convié en 1999 par la Ville de Colmar et la Direction régionale des affaires culturelles d'Alsace entre deux Salons du livre de Colmar à venir une semaine en résidence d'écrivain. Le résultat de son enquête nous mène de surprise en surprise. La moindre n'étant pas la nostalgie d'un narrateur qui a beaucoup lu, qui fait sans cesse référence aux grandes figures du polar, et se moque gentiment de l'engouement subit des lecteurs de romans policiers pour son ami le Poulpe. Et l'on se souvient que Patrick Raynal, directeur de la célèbre Série Noire chez Gallimard, a fait partie de la bande du Poulpe chez Baleine. Le vertige du privé refléterait-il les états d'âme de l'auteur ? Ou y a-t-il ici quelque subtil décalage littéraire faisant penser notamment à un texte et un film célèbres ? Vous le saurez en lisant cette étrange histoire de mélancolie colmarienne, où l'on remonte les siècles en douceur, entre deux verres de Riesling sur la place de la collégiale Saint-Martin, ou entre deux méditations dans les cloîtres de deux couvents, celui des Dominicains et celui des Dominicaines, devenus respectivement bibliothèque et musée. Oui, le spleen colmarien existe, Patrick Raynal l'a rencontré, à la recherche d'un personnage et d'un temps perdus.